Look Back, bijou brut

Ce n’est pas dans la façon dont il présente ses personnages visuellement, je ne suis pas fan de cela.
Ce n’est pas dans la façon dont il sonorise son OST, rien que du classique de façon bien distilée.

Ce n’est pas dans la façon dont il oblige son spectateur à regarder l’écran pour comprendre ce que parfois ce qui est important est devant et derrière à la fois.
Ce n’est pas parce qu’il rend dépendant de l’admiration que l’on a pour les artistes.

Mais ce film réussit quelque chose de fort en moins d’une heure. Au travers d’une amitié douce, d’une complicité et d’une admiration probablement réciproque, un double coup de foudre artistique entre deux dessinatrices se transforme en une expérience qui laisse le spectateur face à sa propre relation avec cet art qu’est le manga, cet art qu’est l’animation. On ressort remplit d’émotion et touché en plein cœur par cette œuvre singulière, d’un auteur qui ne semblait pas fait pour écrire cela, et qui commet quelque chose d’immense en 2024 dans les films d’animation.

Oh certes je devrais tempérer mes propos, tant le charadesign, tant l’OST ne sont pas à mon goût ou trop cliché respectivement. Mais je serais bien trop injuste, comme nombre de gens croyant critiquer en ne faisant que faire rentrer au forceps une œuvre dans leur grille établie de cases pour être la parfaite œuvre. Et pour ce film, je refuse de faire cela. J’ai adoré, je me fiche qu’il ne me plaise pas. Le message que j’en ai tiré fallait largement ces quelques dizaines de minute.


En écrivant ces mots j’ai quelque part compris un des symboles même du film, et pourquoi à la fin, quand on regarde derrière soit, c’est juste une veste accrochée à une porte que l’on voit. C’est ça le plus important, c’est ça dont il faut se souvenir, c’est ça le moteur de la motivation parfois.

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