On ne brûle pas une étoile

C’est fou comme encore une fois, comme pour le live action de Kaguya Sama, Akasaka sensei s’attire la foudre des gens. Il sait bien y faire, jusqu’à créer un manga qui dénonce entre autre les réseaux sociaux et la pression qu’ils mettent sur les artistes (dans le manga, c’est sur une actrice).

Comme un signe, l’ending de la seconde saison de l’anime éponyme du manga s’appelle « Burning », et voilà que des « spécialiste de l’écriture un peu trop énervés » décrient la fin car elle ne semble pas correspondre à ce qu’ils attendaient. Ils brûlent alors leurs tômes du manga, comme une invitation à détruire l’oeuvre, tout ça pour une fin qui est certes discutable, mais qui si on est un peu malin, est bien plus que plausible. Le manga a, avant toute chose, dans ses thèmes, le drame. C’etait un peu convenu que tout n’allait pas se terminer à Disneyland Tokyo autour d’une glace à l’italienne. Ni que tout le monde allait se rouler des grosses pelles devant un parfait à la fraise dans n’importe quel café de Tokyo.

C’est frustrant d’avoir une œuvre qui suit ses codes c’est ça? Non parce qu’on parle quand même d’une oeuvre qui est obligé d’exposer un épisode 1 sur plus d’une heure tellement le contexte est important pour saisir où va et où est allée l’histoire. Et puis, j’essaye de ne pas trop dire les termes, mais si la fin avant le chapitre fatale vous semblait cool avant qu’il ne se passe le gros cliffhanger, il est clairement temps pour vous de réviser un peu les termes du drame, que ce manga a bien su cadrer sans aucun souci.

Alors cessez de brûler des étoiles, car cela brillera bien plus longtemps que votre avis sur un coin de réseau social prônant la haine à chaque message. Trouvez une vraie raison, une vraie critique, pas un « j’aime pas ». Expliquez donc aux gens pourquoi un drame devrait se terminer en « Et la belle au bois dormant et le prince vécurent heureux et firent plein de gosses avec des prénoms improbables, puis finira par voter Trump pour expulser les 7 nains ». Dans la fiction que vous avez lu, ni prince ni princesse. Juste des étoiles, et les étoiles, ça ne se mets pas en cage.

Et c’est pas une honte de pleurer pour cette oeuvre qui illustre une histoire forte, avec une part de mystère, et un soupçon d’humour. La volonté de l’auteur est bien celle ci, c’est son œuvre pas la vôtre, que ce soit frustrant ou pas que certains évènements soit arrivés (ou pas). Je garde une part de frustration de mon côté, mais je comprends et j’accepte car c’est la seule issue.

P.S: hâte de voir une étude social sur l’impact d’Oshi no Ko un jour, dans quelques années, y’aura des choses à dire pour les gens dont c’est le métier.

P.P.S: Chaque mot de cet article à la qualité modeste est encore et toujours pour Mayu Tomita, une étoile qui brille encore et qui aurait pu s’éteindre. Mais laissez la briller sans l’occulter de votre connerie je vous prie.

Look Back, bijou brut

Ce n’est pas dans la façon dont il présente ses personnages visuellement, je ne suis pas fan de cela.
Ce n’est pas dans la façon dont il sonorise son OST, rien que du classique de façon bien distilée.

Ce n’est pas dans la façon dont il oblige son spectateur à regarder l’écran pour comprendre ce que parfois ce qui est important est devant et derrière à la fois.
Ce n’est pas parce qu’il rend dépendant de l’admiration que l’on a pour les artistes.

Mais ce film réussit quelque chose de fort en moins d’une heure. Au travers d’une amitié douce, d’une complicité et d’une admiration probablement réciproque, un double coup de foudre artistique entre deux dessinatrices se transforme en une expérience qui laisse le spectateur face à sa propre relation avec cet art qu’est le manga, cet art qu’est l’animation. On ressort remplit d’émotion et touché en plein cœur par cette œuvre singulière, d’un auteur qui ne semblait pas fait pour écrire cela, et qui commet quelque chose d’immense en 2024 dans les films d’animation.

Oh certes je devrais tempérer mes propos, tant le charadesign, tant l’OST ne sont pas à mon goût ou trop cliché respectivement. Mais je serais bien trop injuste, comme nombre de gens croyant critiquer en ne faisant que faire rentrer au forceps une œuvre dans leur grille établie de cases pour être la parfaite œuvre. Et pour ce film, je refuse de faire cela. J’ai adoré, je me fiche qu’il ne me plaise pas. Le message que j’en ai tiré fallait largement ces quelques dizaines de minute.


En écrivant ces mots j’ai quelque part compris un des symboles même du film, et pourquoi à la fin, quand on regarde derrière soit, c’est juste une veste accrochée à une porte que l’on voit. C’est ça le plus important, c’est ça dont il faut se souvenir, c’est ça le moteur de la motivation parfois.

Pourquoi Bocchi The Rock Re: et Bocchi The Rock Re:Re: et pas « Bocchi the Rock! Recap Part 1 & 2 »

Faisons simple, je vais pas vous faire attendre. Quand un titre commercial n’est qu’une façon pour le distributeur de se « débarrasser » vite des 3-4 weebs qui veulent voir une des œuvres de 2022 (voir l’anime de 2022) et de ses deux films récaps, il écrit un truc commercial vite fait bricolé par deux trois types qui ne comprennent pas la symbolique dans l’animation japonaise.

Ouais parce que les cons qui payent pour aller voir ces films, ces cons pour qui SensCritique m’a répondu que « c’était plus simple de conserver le titre donné par Crunchyroll » loupent clairement une info, et qui selon moi est de nature a manquer un poil de respect à l’œuvre.

Pourquoi?

D’abord deux liens imdb et deux vidéos de promotion.

Bocchi the Rock Re:
https://www.youtube.com/watch?v=EKedY3tedTY
https://www.imdb.com/title/tt32561659/?ref_=fn_al_tt_2

Bocchi The Rock Re:Re:
https://www.youtube.com/watch?v=duo1scb3dL0
https://www.imdb.com/title/tt32576588/?ref_=fn_al_tt_3

Les films ne sont pas sortis en même temps dans leur pays d’origine. Mais ça, le diffuseur et certains sites s’en foutent, les 3 ou 4 cons que ça affectent c’est sûrement des gamins. Bah non.

C’est important de respecter une œuvre. C’est même le BA.BA de la critique, qu’on en dise du mal ou du bien. La tourner en dérision c’est aussi la respecter.
Mais ne pas la reconnaître…

Et pourquoi « Re: » et « Re:Re: » sont importants en tant que titres? Et bien… car le premier est une sorte de réponse à la série, qui rajoute certains trucs omis. Et l’autre, pour les gens qui ont quitté la salle trop tôt, se termine par une chanson d’Asian Kung Fu Generation. Comme la série. Et cette chanson ne s’appelle pas « Recap Part 1 et Part 2 ». Elle s’appelle Re:Re: . Voilà. C’est si facile de respecter le film récapitulatif de l’anime.

Mais quand on est un diffuseur et qu’on pense qu’il est utile de précisier que Frieren, son aventure se déroule « après la fin de son voyage » parce que bon, le téléspectateur il est trop con, quand on est un site qui croit que c’est plus simple suivant la gueule du client de nommer les films multiples. Les films Aobuta ont eu le droit à une séparation. Normal, l’histoire est différente. Mais Bocchi The Rock n’aura pas la possibilité de faire comprendre que Re:Re: c’est important comme simple nom de film. C’est une forme de censure, par ingorance. Mais pour ma part, ça m’a permit de quitter un site dont l’api ne fonctionne pas et le site est codé en java surement. Ah on me fait signe qu’il n’y a pas d’API. Surement pour garder captifs les users et qu’ils bouffent de la pub. Good Riddance.

P.S: oui je suis un poil en colère de cette simplification contre l’avis des auteurs / réalisateurs. JAMAIS ça n’arriverait sur du Disney. Mais les merdes japonaises là… surtout quand c’est pas One Pïece… ça se fait pisser dessus. C’est qu’un anime avec une fille bizarre qui joue de la guitare doivent-ils penser les éditeurs / distributeurs / sites spécialisés, ça ne vent rien. C’est vrai, ça ne fait pas vendre grand chose. Mais c’est exactement ce genre d’attitude qui appauvrit les arts en les cantonnant à la même merde formatée. Mais ouais, vous aimez l’art.

P.S.2: et histoire de compléter les conneries que je raconte, Re:Re: est l’opening de Erased. Ouais encore un anime sans prétention où il n’y a ni zombies / vampires / diables ou de la bagarre pour les mâles alpha qui mangent 1kg de viande par jour.

Sousou No Frieren


Cet avis était initialement sur SensCritique, je préfère l’avoir ici


La petite Frieren

4 ans après le début des aventures de « Sousou no Frieren »

Un jour il y a quelques années, une artiste nommée Kanehito Yamada décida de conter l’aventure d’une petite elfe, assez jeune, qui allait changer pas mal de choses. Elle aura à cœur de le faire et cela depuis 4 ans, remportant plusieurs prix (dont le quatorzième manga Taisho awards).

Et puis, j’imagine que cela s’est passé comme cela, Kanehito sensei a été contactée, probablement pour lui indiquer que son œuvre serait adaptée en anime. Cette œuvre si simple, qui ne parle au début que d’une simple aventure de 10 ans. Une aventure à la fois courte, à la fois longue. Une aventure pour tuer le roi démon, une aventure victorieuse.

Cela fait maintenant 10 ans que cette aventure a commencé, et elle prend fin maintenant. Frieren, l’elfe mage et ses compagnons sont de retour après une décénnie qui paraît si longue à Himmel le Brave, Heiter le prêtre un peu trop accro à la bouteille et Eisen le nain à la force redoutable. Mais pour Frieren, c’est comme un battement de cils, elle qui vit depuis des centaines d’années. Quittant ses camarades pour poursuivre sa quête de sorts plus inutiles les uns que les autres, elle revient un jour et découvre que ses camarades sont désormais vieux, alors qu’elle est toujours une jeune elfe. Mais la mort finit toujours par rattraper les humains, et Himmel le Brave va quitter le groupe pour s’en aller ailleurs où son âme reposera. Frieren se rend alors compte que la vie de ses camarades était très brève, elle l’apprend en souffrant comme jamais, et décide de réaliser leurs demandes au final, car qui sait combien de temps elle pourra encore profiter de ses amis…

Préambule: vous allez chialer dans cette série. Vraiment. Parfois même pour un détail, mais ça fait TRES mal. Vous pleurerez car Frieren ne va pas forcément ressentir, vous savez un peu comme cette jeune fille qui lui ressemble un peu dans le caractère, une certaine… Violet Evergarden. Nous allons en reparler un peu plus tard, il n’y a pas de hasards, surtout pas dans cet anime.

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Animation

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L’animation et le soin apporté au graphisme est simple: regardez simplement les cheveux de Fern. La longue chevelure de notre petite mage est animée à la perfection. Et ce n’est pas que ça, je prends un exemple avec Stark et ce fameux dragon. La scène est courte (comme la majorité des scènes d’action dieu merci, on est pas sur un anime pour adolescent en mal de combat), mais bon sang la façon dont elle est restituée est folle. D’ailleurs je parle de Fern mais le manque d’expressivité de Frieren est assez spécial, car c’est bien la première fois qu’une femme aussi stoïque exprime autant de chose par son attitude générale. Vraiment ça, c’est quelque chose qui mérite d’être souligné, peut-être plus que le détail capillaire à propos de Fern. Cela jouera sur votre appréciation de l’oeuvre, car les sourires de Frieren valent très cher.

Petite remarque cependant sur l’inexpressivité qui prévaut pendant une partie du récit sur le charadesign. A ce niveau d’animation et de dessin, on sent que c’est un choix assez fort, et qui rend les larmes ou les sourires d’autant plus importants et acteurs même de l’histoire. Mieux, regardez le personnage de Frieren et vous pouvez lire facilement ce qu’elle pense en regardant son expression faciale. C’est pas mal du tout et ça indique que finalement, ce qui a été la charnière pour la représentation de l’oeuvre est avant tout les personnages et leurs expressions. Les combats, la 3d ou tout le reste n’a pas été hyper boostée pour flatter l’oeil de l’amateur de sensation car la sensation vient de l’émotion montrée et pas de l’action outrancière.

Mais j’ai omis de parler de l’éléphant dans la pièce, car Madhouse est plutôt discret depuis ces dernières années. Et si c’était pour faire ça… et bien c’est largement justifié. Le travail sur la partie graphique montre que Madhouse est toujours l’un des plus grands, si ce n’est le plus grand avec Kyoto Animation (n’en déplaise à certains). « A place further than the Universe« , autre de leurs animes qui a clairement marqué son époque, était déjà un petit joyau dans son style ultra épuré et glacial, vraiment un anime à découvrir. Et là encore une fois ils prouvent que s’ils veulent, ils peuvent. Ce qui est un peu dommage c’est que les plus jeunes d’entre vous ne connaissent pas vraiment ces studios qui sont devenu moins actifs pour diverses raisons. Mais sachez que Madhouse est clairement un studio à suivre, plus que d’autres et leur cgi 3d à en dégueuler de violence graphique (parce que, vraiment, que quelqu’un empêche le studio GoHands de faire de la 3d, pitié, je vais probablement devoir porter des lunettes bientôt et ça je le dois en partie à l’horreur de leurs productions comme Suki na Ko ga Megane o Wasureta).

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Sons / doublage

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L’opening numéro 1 est certainement l’un des meilleurs de 2023 et sans mentir, il me touche directement comme celui d’un certain Yoasobi pour Oshi no Ko. Cela tombe bien, c’est encore ce duo qui réalise un op à la rythmique variable et avec des accords musicalement unique (comme pour Idol). Je suis désolé pour Ado qui a de très grand op aussi mais là on est sur autre chose.

L’opening numéro 2 change la tonalité dans les paroles, et est plus décousu musicalement mais très intéressant (faire plus décousu que Yoasobi est déjà un exploit lol). A vrai dire cet opening, quand traduit, montre une magnifique déclaration d’amour tellement précise et sur mesure pour l’anime… je vous re commande la vidéo de « Hiromi Soooo Japonais » qui l’a interprêté et traduite. C’est à en avoir les larmes aux yeux.

Et pour être honnête, l’ending et sa variation sont une perle, un des ending qui saura se graver dans votre esprit. En fait c’est plus que ça, toute la sonorisation par Ervan Call est du même niveau que pour Violet Evergarden. Je vais dire un truc pour la première fois dans cet avis: cet anime est fait pour durer dans la japanime, on va en parler TRES longtemps, plus qu’Oshi No Ko et les autres, plus même que le précédent du réalisateur (Bocchi The Rock!, et croyez moi ça me coûte beaucoup d’écrire ça).

Et comment ne pas parler de l’acting d’Atsumi Tanezaki en tant que Frieren, elle est plus que le personnage. Rarement on sent une interprétation si fusionnelle, même lorsque Frieren s’adoucit un peu au contact des gens et qu’elle comprend de plus en plus. C’est subtil, tout en respiration et en petits rictus parfois, elle fait un grand travail. Pas étonnant que sur certaines récompenses elle soit au top, mettant presque le travail de Kana Ichinose et des autres au second plan. Et pourtant! Même sur les seconds rôles, c’est du très grand travail. Je prends pour exemple Ayana Taketatsu qui interprète Aura dans un registre que personnellement, je ne lui connaissais pas! Et Sayumi Suzushiro dans un rôle comme celui de Lawine… bref j’ai l’impression de redécouvrir des actrices et des acteurs autour de cette oeuvre si singulière.

Je n’ai même pas trop insisté sur le rôle d’Ervan Call qui a semble-t-il adapté sa musique à l’anime presque à la volée… comme pour la partie graphique il y a tellement de travail sur cet anime, ce serait injuste pour ceux qui le remarque de ne pas le notifier. Et c’est tout de même amusant qu’il soit là pour un personnage comme Frieren qui, personnellement, m’a pas mal rappelé Violet Evergarden. Il avait déjà réalisé l’OST pour l’ensemble de l’oeuvre qui mettait en scène la magnifique Violet, et on sent qu’il a saisi l’opportunité de voir un personnage qui a pas mal en commun avec notre rédactrice de lettres préférée.

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Histoire / scénario

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Pour comprendre cette œuvre, il faut intégrer d’une part le fait que Frieren est l’observatrice et qu’on vit comme elle vit, et d’autres part que l’on ressent comme elle, elle qui est d’une certaine manière ce que l’on appelle une Kuudere. Et c’est bien l’une des premières fois où, comme dans Violet Evergarden, l’héroïne est plutôt réservée, peu bavarde, infiniment gentille mais a des difficultés à comprendre les autres. Dans le passé, ce genre d’archétype de personnage était au second plan (comme Yuki Nagato dans La mélancolie d’Haruhi SuzumiyaKanade Tachibana dans Angel Beats!… etc…). Mais à la différence de celles citées précédemment, Frieren est une elfe, a une vie quasi infinie et n’a pas les envies, ressentis et autres qu’on les humains. Je tenais à ce que ce soit clair pour comprendre pourquoi cet anime a réussi quelque chose de vraiment immense.

Dès le début, le temps est au tempo de Frieren. Le premier épisode relate la fin de son aventure avec Himmel le Brave, Heiter le prête un peu portée sur la bouteille et le courageux nain Eisen. L’aventure est donc finie vers le premier épisode, et ce en quelques minutes. Frieren les quitte alors, malgré un périple de 10 ans ensembles, elle veut continuer sa quête de sorts magiques et de bibelots inutiles. J’ai oublié de le préciser, Frieren est une mage, une mage très particulière. Quelques temps après, elle revient rendre visite à ses compagnons d’aventure, car si l’aventure où ils vaincurent le roi démon était merveilleuse, elle voulait contempler une fois avec eux un spectacle unique. (que je vous spoile pas).

Mais hélas pour Frieren, ce dernier moment magique sera aussi une prise de conscience, une fin et un début d’autre chose. Elle comprends alors que la vie humaine est bien trop courte, et qu’on ne peut plus découvrir ou en apprendre plus quand un Héros nous quitte. La mort de Himmel le Brave est un déchirement pour elle. Elle n’aura dès lors à cœur que de mieux cerner les humains.

(et ça c’est juste le premier épisode)

Frieren a son temp à elle, je le redis pour que ce soit bien clair, le récit est calé sur sa perception des choses, et cela aide à mieux comprendre pourquoi l’histoire paraît si courte ou si longue parfois. Mais cette production est l’une des plus abouties au niveau temps du récit. En somme, il n’y a aucun temps inutile, aucun passage pour gagner du temps ou remplir un abysse vide de sens tannt le scénario serait pauvre. En réalité, tout dans Frieren a une importance. C’est d’autant plus difficile à rendre un film cohérent, complet et dense comme l’est par exemple Wall-E (avec notamment tout une intro muette qui continue de me laisser admiratif), mais si certains films le font sur un temps relativement court, cet anime le fait sur 28 épisodes de 25 minutes. A ce niveau là, il ne me paraît pas insensé de considérer que cet anime, par sa façon de toujours remplir le temps par de la logique dans les enchainements, est un des maîtres tout médias confondus. J’ai pas mal réfléchis avant d’écrire ça, mais quand on mets les films Disney sur un piédestal pour leur superbe prestation, il faudra aussi considérer que dans un autre format, Frieren existe et a fait ce que l’on a vu ici. C’est juste une question de placer des tropes de manière subtile, de ne pas user de trop d’artifices pour les faire revenir plus tard. Frieren est un anime précis, qui joue une partition écrite par une virtuose et réalisé par un chef d’orchestre extrêmement doué. Le récital de l’oeuvre est magistral, si bien que les combats sont insignifiants et n’ont qu’une portée plutôt symbolique. Ce sont juste des marqueurs, une virgule dans le scénario. Les amateurs de fantasy peuvent souffrir un peu, de mon côté cela ne me dérange pas, je n’aime pas la fantasy (sauf Frieren désormais).

Et si je parle de fantasy, je dois un peu parler de Frieren (et un peu de Fern). Notre observatrice est une enfant, car elle est plutôt jeune pour sa race et malgré cela elle apprends, encore et toujours. Et le fait que Frieren soit une elfe au centre du récit (pas comme Galadrielle par exemple), cela permet une nuance importante car elle ne ressent pas pareil, et cela semble être le commun des elfes dans cet univers. Plus tard elle rencontre dans le récit es elfes qui sont comme elles, assez insensibles aux notions relativement basiques pour les humains. Et c’est là que le génie du récit introduit Fern, une jeune mage humaine, qui va rencontrer la route de Frieren et qui va être près d’elle pour la caler dans un temps qui n’est pas du tout celui d’une elfe. Elle prend alors un rythme d’humaine, et se rend compte de beaucoup, beaucoup de choses. Le récit raconte d’ailleurs ce qu’il n’avait même pas effleuré au début, car si l’on a vu expédiée l’aventure de 10 ans qui a entrainé la chute du roi démon (et permit une paix qui propagera la magie chez les humains), le scénario apportera nombre de flashbacks sur cette aventure au sein même d’une autre aventure où Frieren reviendra un peu malgré elle sur ses pas. Et là, je vous assure que parfois, cela va être dur à vivre d’être le regard de Frieren, et ses sentiments.

Je vous laisse découvrir, mais cet anime aura tendance à ne pas vous laisser indemne.

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Conclusion

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Il est évident que la conclusion ici est que Madhouse est de retour, et signe ce qui sera, malgré d’excellents challengers, l’anime de 2024. Cela va être difficile de faire mieux, même si « The dangers in my heart » est un cador dans sa catégorie, et même si le reste (Hibike EuphoniumYuru camp ou autre) arrive et défonce le plafond en terme de qualité, il y a un challenge que Frieren a relevé en terme de récit et de narration qui va être très très difficilement atteignable. Même « les carnets de l’apothicaire » dont l’héroïne est une sorte de Mary-Sue qui ne dit pas son nom et qui en fait est plus complexe, et bien même cet anime au scénario flamboyant n’est pas au même niveau. Le travail sur cet anime est monstrueux, cela se sent à chaque scène, cela déborde d’intelligence du simple détail de décors à la mise en scène. C’est la meilleure pub pour l’animation japonaise, pour le manga éponyme, c’est un appel à aimer ce média et à cesser de nous casser les noix avec ces productions qui seraient faîtes pour les ados ou les gosses. Frieren est tellement au dessus de tout ça, cette série surpasse toutes mes attentes, cette série a coché toutes les cases de ce que j’attends d’un anime. Cette série monte sur mon podium perso, directement, et sans trop forcer. Le personnage de Frieren est fascinant, tout comme celui de Fern et de beaucoup de second rôle (j’aime beaucoup Lawine et Kanne, elles sont adorables). Bref le Lore de cette série est infini, et pour ma part c’était bien la dernière série dont j’attendais quelque chose, j’étais plus confiant sur « les carnets de l’apothicaire« . Quelle claque! Quelle réussite. Quel travail! C’est ça, un chef d’œuvre, bien devant d’autres à qui j’ai pu donner ce titre. Enfin j’ai un maître étalon pour les années 202x en terme de qualité générale!

P.S: cet avis n’est pas à récupérer pour vos créations, ni pour donner de la visibilité, ni partiellement ou avec n’importe quelle excuse. Je vous envoie la fossoyeuse sinon.

P.S2: achetez le manga pour soutenir l’autrice, elle a fait un travail qui a abouti à cet anime, et ce travail est précieux, il faut lui montrer.

P.S3: j’ai même pas parlé du réalisateur… Bocchi The Rock!, puis Sousou no Frieren? Le gars sait tirer le meilleur des gens avec qui il bosse on dirait.

P.S4: Je n’ai pas écris cet avis suite à la sortie du dernier épisode, juste la conclusion car cet anime a pas mal chamboulé ma hiérarchie personnelle des animes, m’a forcé à prendre beaucoup de notes et à tenter de mieux comprendre ce qu’il disait. Maintenant, j’attaque le manga 🙂

P.S.5: et la VF est convaincante, sous la houlette de Brigitte Lecordier (qui fait même quelques voix j’ai cru entendre par moment, surtout des enfantss évidemment). C’est différent de la VO mais ça marche aussi 🙂

P.S.6: Non monsieur le Chef Otaku, Ervan Call n’est pas un inconnu, mais pour ça faudrait regarder autre chose que des nekketsu (ce qu’il reconnaît lui même. M’enfin merci pour la vidéo sur Frieren qui va faire découvrir l’anime à une audience qu’il n’aurait pas touché.

Les carnets de l’apothicaire


La critique était sur SensCritique, elle a été rapatriée ici


Un conte d’apothicaire

Ce qu’il y a de dingue dans ces productions d’animation japonaise, c’est que parfois il y en a plusieurs, de grande qualité qui sortent en même temps. Mauvais timing.

C’est typiquement ce que cet anime va subir, un peu éclipsé par un anime avec une petite elfe qui va faire longtemps parler d’elle. Mais si celui ci est une sorte de challenger pour un titre de l’anime 2024, il est clair que c’est une oeuvre que les fans d’enquêtes et d’aventure vont apprécier. C’est simple, j’avais pas aimé un anime comme ça depuis un certain « Gosick », et ça commence à dater un poil.

Mao Mao vit une vie assez tranquille avec son père apothicaire, mais hélas un jour elle se fait enlever et vendre comme servante à la cour de l’Empereur. Mais c’est mal connaitre Mao Mao, elle ne sera pas si docile et lorsque des héritiers impériaux tombent malade, elle va trouver un remède, attirant alors l’attention d’un certain Jinshi, un fonctionnaire au physique très attrayant qui va alors user des talents et de l’intelligence de notre petite apothicaire pour diverses tâches, enquêtes et missions!

Visuel:

Visuellement, l’anime en jette et est ultra brillant par ses représentations fastueuses de l’élite de ce pays, avec une représentation des courtisanes assez exagérée (dans leur formes), des enuques dont un (Jinshi) particulièrement attractifs et au milieu de tout ça, la petite apothicaire Mao Mao avec ses tâches de rousseurs distinctives qui est une personne ordinaire en apparence (mais qui aime les poisons, bizarre la meuf). Tout cet ensemble hétérogène est bien interessant à observer, d’autant plus qu’il y a aussi les concubines de l’empereur etc… rien n’est loupé et la simplicité de certains lieux est en total contraste avec les maquillages, ornements et autres que l’on retrouve pour l’exceptionnel. Cet anime rend tout bien, et n’emploie que peut de copiés collés par « flemme » (les scènes de banquets notamment m’ont un peu déçu, un peu baclé parfois). Ceci dit, le chradesign assez exagéré de certaines femmes m’a un peu géné car c’est un peu « too much » ! Mais admettons, c’est un style qu’a adopté l’anime, cela lui convient bien et même si je n’en suis pas fan à 100%, je concède que cela a un rôle dans le récit.

Bande son et doublage:

Les sonorités très très asiatiques de l’OST sont très plaisantes, sont vraiment bien dosées et relativement adapté aux circonstances. Il y a quelques chansons en insert song (je pense notamment à celle du dernier épisode qui est ensorcelante et magnifique avec la danse qui l’accompagne), mais ce que vous retiendrez surtout c’est ces deux magnifiques openings qui sont deux petits bijoux non pas pour la musique ou leur visuel, mais pour cette harmonie qu’ils semblent dégager. Je sais pas, c’est peut être moi mais j’ai cette impression.

Globalement le doublage (en v.o) est très bon, et il n’y a pas d’acteur en deça des autres, le casting est juste excellent avec un rôle principal très bien servi par Aoi Yuuki (en même temps c’est pas une surprise tant elle est douée). C’est amusant d’ailleurs que ce soit elle qui ait été choisie car elle a un timbre de voix très adulte dans son interprétation de Mao Mao ce qui tranche un peu avec l’âge de l’héroïne (qui a 17/18 ans je ne sais plus) mais cela colle parfaitement avec le caractère de l’apothicaire. Bref très bon choix, et je la préfère dans ce genre de rôle que dans celui qu’elle a dans « Rent a girlfriend ».

Histoire / Scénario:

En terme de contenu, il faut avant tout parler de la protagoniste (et j’encourage vraiment à ne pas spoiler sur notre petit chat qui est trop adorable). La série est clairement recentrée sur elle, et bon sang c’est un personnage très intéressant. Je vais tâcher d’être vague car il y a tellement à découvrir sur notre amie à taches de rousseur… Elle est la logique même, intelligente et attentive (aux autres et aux choses), elle va vous surprendre plus d’une fois. Parfois elle est facile à lire comme les mystères sur lesquels elle finit par tomber, mais parfois elle va faire briller vos yeux en vous disant que, finalement, ce petit perso de rien du tout il défonce tout. Comme on dit en langage jeune (et qui reprend du Sacha Distel sans le savoir, donc pas jeune du tout), Mao Mao « c’est du poulet ».

Mais après avoir fait une courte éloge de notre apothicaire, je me dois de parler un petit peu de l’histoire sans trop rentrer dans les détails. En somme, l’histoire part d’un enlèvement où Shao Mao se fait enlever par 3 gangsters qui la revendent à la cour Impériale, elle y devient une servante où elle effectue des tâches. En somme, rien de bien différent de quand on bosse pour Bernard Arnault en partant du bas de la pyramide (mais ça ruissèle dit-on). Shao Mao va alors se faire remarquer pour avoir pu prodiguer un excellent conseil à une des concubines de l’Empereur, et se retrouve à être gouteuse officielle (elle qui adore les poisons et les maitrise, c’est le paradis). De fil en aiguille, la petite apothicaire va se retrouver malgré elle mais grâce à ses capacités (et sa curiosité) dans des enquêtes qui vont l’amener à mieux comprendre le monde où elle vit, et à mieux se comprendre elle même, car c’est un sacré personnage cette Shao Mao.

(Notez que je l’appelle désormais Shao Mao, si vous voulez savoir pourquoi regardez la série)

Conclusion:

Vous remarquerez sans doute si vous êtes habitué.e à lire mes conneries que l’avis est très court cette fois. Et bien c’est parce que l’anime ne souffre pas vraiment de défaut, au plus c’est un animé qui demande un peu d’attention tant parfois il est dense et malin dans son intrigue. La faute à un personnage qui a tout d’une sorte de princesse de l’intelligence, une jeune fille qui laisse bouche bé tellement de gens, pour tellement de raisons, et qui est bien plus mature que la plupart des adultes qu’elle côtoie.

Mao Mao est un personnage qui tient une œuvre sur ses épaules, un personnage qui vaut la peine de regarder l’anime rien que pour elle, car elle est plein de ressources. Je n’ai volontairement pas détaillé car ce serait dommage, elle est vraiment dans la lignée de ces « detectives » dans l’animation japonaise, mais elle a un truc en plus que les autres n’ont pas (et je ne parle pas des ptites oreilles de chat qui lui pousse sur la tête à notre adorable Shao Mao). Je comprends mieux pourquoi le manga est si recommandé, l’anime est vraiment une belle réalisation, dommage d’avoir coexisté avec Frieren qui est au dessus parce qu’il a bénéficié d’un vent plus favorable probablement. Question de timing. Mais vous ne serez jamais déçu de cet anime, probablement du manga aussi, qui va finir par être un livre de chevet pour moi je sens (et j’ai déjà acheté l’ensemble des mangas de la collection donc j’ai du retard comme pour la petite elfe).

Ne loupez pas cet anime, vraiment, vous ne serez pas déçu. (et ce n’est pas un shoujo comme j’ai lu je ne sais plus où, c’est un anime dramatique et sur les mystères).

P.S: ne pas réutiliser tout ou partie de cet avis comme l’avait fait une chaîne Youtube qui a d’ailleurs prit un strike à l’époque. Je n’ai pas besoin de visibilité ni besoin qu’on me flatte l’égo en reprenant mes mots.

P.S.2: cet avis est sur l’ensemble de la saison jusqu’en mars, je ne donne pas d’avis partiels comme je l’ai vu sur des avis qui jugent une peinture avant que le peintre ai fini son travail.

Oshi No Ko Saison 2


La critique était initialement sur SensCritique, elle a été migrée ici


Du clair à l’obscur

Cette nouvelle saison d’Oshi no Ko retrace l’arc du « théâtre » et commence celui de la « vie privée ». On arrive dans un moment où l’histoire devient de plus en plus difficile et trompeuse car l’auteur est un véritable génie quand il s’agit de mentir. Je commence juste par ça pour que vous compreniez bien où vous mettez les pieds: Akasaka ment, l’anime ment et les personnages mentent. Il y a un mais, peut-être que moi même je mens car j’en sais plus que ce que la saison montrera!

Mais trêve de manipulations l’anime va d’abord introduire un arc très intéressant retraçant la partie théâtre dans une salle spéciale mélangeant une vue 180° (voire 360°) et des écrans où sont projetés des éléments de la scène / pièce. J’en parlerais un peu plus quand il s’agira de parler de l’histoire.

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  • Visuels:

Aussi beaux que la saison 1, avec une petite touche colorisée en plus sur la partie théâtre. Il y a aussi la partie plus sombre de l’histoire qui est correctement marquée à la hauteur des enjeux. Et ces deux phrases ne comportent aucun mensonges. Terminé le temps des mensonges, la vérité arrive toujours à un moment.

Encore une fois le studio responsable de l’adaptation fait un travail qui montre un véritable amour de l’œuvre (et de Ai peut-être?), et tout, vraiment tout est beau. Et je suis en dessous de la vérité, car certaines scènes du manga sont sublimées à un point que l’on ne pouvait pas imaginer. En fait le type de théâtre qui est présenté est à mi chemin du cinéma et du théatre avec une exploitation du réel et de ce qui ne l’est pas. Cet anime, qui n’est pas « réel », rend hommage à cela sans trembler. On en prends plein les yeux, c’est génial, bon nombre de films n’arrivent pas à la cheville de cette saison d’Oshi no ko.

Point sur lequel j’aimerais attirer votre attention, car c’est un élément que, depuis Frieren, je fais très attention: le rythme. Ici c’est parfaitement rythmé, il y a peu de scènes un peu cassante sur le timing (c’est surtout des flashbacks mais ils sont plutôt essentiels quoi que c’est beaucoup de contexte qui aurait pu être imaginé). En somme et sur ce point précis de la mise en espace et dans le temps, c’est vraiment là où personnellement je me rends compte que je préfère l’anime au manga (alors que c’est littéralement le manga qui m’a redonné envie de lire du manga après 10 ans de pause!).

La partie « vie privée » commence juste, et devrait jouer sur le contraste obscurité / lumière sans trop de couleur, à terme, je n’en dis pas plus mais c’est finalement une récurrente dans les étoiles de nos protagonistes (ou mêmes dans les yeux d’Akane ou de Kana)

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  • Audio:

le casting est le même avec quelques ajouts (notamment Ayane Sakura qui interprète disons l’alter ego sur écran de Aka Akasaka mais chut chut faut pas le dire). Il n’y a pas grand chose à dire sur la performance des acteurs, ils sont parfaits, vraiment, ils aiment cette série (Megumi Han <3). Oh j’oubliais un point: c’est toujours le premier rôle de Yurie Igoma. Pensez-y quand elle joue Ruby, parce que j’aimerais vraiment, mais vraiment, qu’elle joue d’autres rôles tant elle a un potentiel incroyable dans ses facettes. Cette saison 2 le montre clairement. Future grande seiyuu, à moins qu’elle décide de faire autre chose. Et surtout, Takeo Ootsuka va dans la pièce de théatre vous scotcher à l’écran, quelle performance pour l’acteur qui joue Aquamarine! C’est magistral, cette série tire vraiment le potentiel des acteurs vers le haut, c’est impressionnant.

Vous vous souvenez de la magnifique composition de Yoasobi? Et bien encore une fois, on a le droit à un opening riche musicalement, calqué sur ce que l’anime a à exprimer à travers la mascarade qu’est le théatre. La musique ne montre pas ses sentiments, contrairement à Idol qui était une vraie déclaration d’Ai Hoshino. Ici on est dans une parade démonstrative où le spectacle reigne. Quel opening! Si j’osais je dirais que comme Idol, il est impossible de faire un meilleur opening à cet arc du « théatre », et que meurs d’envie de voir ce que l’avenir nous réserve pour l’audio dans cet anime (parce que… vous verrez).

Cet opening est plein de glitches, de mélange de rap/jpop couplé à un piano jazzy. C’est du jamais vu.

L’ending, symboliquement, est rentré dans mon top 10 all time à la première seconde. Musicalement, visuellement, il est l’expression du personnage de Ruby à un moment clé de l’intrigue. Si une musique avait existé dans ma tête au moment où j’ai vu les pages dans le manga, cela aurait été celle ci, à 100% Brillant. Musicalement il n’est pas aussi « bon » que l’opening, mais le choix d’une musique doit se faire (ou bien l’écriture / composition) pour que cela colle à l’œuvre, et c’est le cas. C’est le plus difficile avec un anime dramatique, sans utiliser ni violon ni piano. Franchement bravo. Les paroles…

Oh j’oubliais un truc qui va peut-être vous perturber. Le groupe qui interprète l’opening s’appelle « Gemn ». C’est marrant car le signe astrologique Gemini (Gémeaux) présente des jumeaux. Oh puis puisque l’on parle de mots, Ruby est une gemme (Gemn? nan sans rire quel hasard). Vous savez… l’adaptation d’Oshi no Ko et son manga originel ne sont qu’une question d’attention, il ne faut surtout pas le laisser vous perdre car il est très attaché à la symbolique. Oh puis ces paroles… « un amour fatal », « un destin fatidique » et « un chagrin inévitable »… (sur la traduction faîte par Deformer Lua) C’est pas juste le meilleur résumé d’Oshi no Ko ?

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  • Histoire:

On va traverser deux arcs du manga ici, ou du moins en entamer partiellement un et en terminer un complètement. L’arc du théâtre est clairement une façon pour l’auteur de montrer combien les œuvres s’adaptent dans la douleur le plus souvent, et avec des modifications pour les embellir ou les changer (c’est un tout petit peu le cas d’Oshi No Ko qui bénéficie de rajouts). C’est une façon de rappeler au spectateur que le show bisness n’est pas si simple, et que transgresser l’œuvre n’est parfois pas un mal. L’arc du théâtre parle d’un manga, « Tokyo Blade » (rien à voir fils unique, aucun rapport avec un anime existant, lol) qui va voir son adaptation dans un théâtre un peu particulier dont la scène est mobile. Au delà de la mobilité de la scène, des écrans sont utilisables pour projeter des scènes, et le décor en lui même peut-être changé rapidement sur 360° histoire de ne pas faire attendre les spectateurs. D’ailleurs je ne sais pas si ça existe dans le monde réel, je n’avais jamais entendu parler de ça avant de lire l’arc du manga il y a quelques mois. L’adaptation de ce manga se déroulera avec Kana et Akane, ainsi que d’autres membres de la compagnie LalaLai (où Aï a appris à jouer la comédie, pour rappel). On retrouve donc forcément Aqua dans le casting de l’adaptation de Tokyo Blade. Cet arc est particulièrement fort et bien illustré, même si ici encore je le trouve un peu ennuyant, la représentation théâtrale est l’un des moments les plus magiques de l’anime. C’est beau, entrecoupé de flashbacks et avec un casting qui joue avec ses tripes. Cet arc est vraiment quelque chose de plutôt unique dans l’œuvre « pour le moment ». J’vais pas trop développer là dessus, c’est quasi une expérience que ce vivre le chemin qui arrive à la représentation, et que cette dernière est le plus important.

On passe ensuite à un arc que l’on appelle « Vie Privée » (du moins son début), où Les B-Komachi (les nouvelles) se retrouvent à devoir aller tourner des vidéos clips pour leurs nouvelles chansons, Akane et Aqua se retrouvant à les accompagner même si leur relation n’est plus tout à fait la même. Cet arc débute juste, et va radicalement changer la couleur de l’œuvre. Pourquoi? Car le lieu de tournage est la ville de naissance d’Aqua et Ruby, celle de mort de Goro et de Sorina, et lieu un peu mystique à bien des égards (pour les deux du fond qui dorment, à la base Goro et Sorina sont réincarnés dans Aqua et Ruby, les enfants d’Aï Hoshino). Le plus dur dans Oshi No Ko c’est quand une vérité ignorée apparaît, et l’anime va vous surprendre, car théorème du jour: Aka Akasaka vous ment et envoie des leurres, et quand il dit la vérité, il casse tout.

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  • Conclusion:

La saison 2 d’Oshi No Ko est, encore une fois, une façon unique de montrer l’envers du décor d’un monde auquel le manga et l’anime font partie. A vrai dire, quand on est dans le manga, on sait bien comment les choses vont tourner, et c’est pour ça que je vais dire simplement quelque chose de simple: Oshi No Ko est une série comme il n’y en a pas deux. Elle ne joue pas sur le terrains des autres séries, et elle est écrite de manière à manipuler ses spectateurs par quelqu’un qui a un talent pour ça. Oshi no Ko est une série vrai et cruelle comme le monde, mais belle et divertissante comme le monde.

Ne croyez pas que les spoilers du manga que vous auriez pu apercevoir vous avance dans quelque chose que vous pensez maîtriser et qui pourrait vous révolter, vous êtes loin, très loin. L’anime est arrivé dans un arc qui change le point de vue et qui ne laisse plus le spectateur bailler aux corbeaux (ou aux corneilles je ne sais plus). Si j’étais vous, je regarderais cette saison, et la prochaine à venir, pour peu que les animes fait avec autant de soin et qui ont une tendance à pouvoir être qualifiés de chef d’œuvre ne vous fait pas peur. Pas besoin de parler en russe, l’anime parle vrai. Et j’écris tout ça alors que je ne suis pas un fan de l’arc du théâtre qui est un poil longuet à mon goût.

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P.S.1: Cet avis est dédié à Mayu Tomita, encore, toujours. Ce sera le cas de chaque chose que j’écrirais sur Oshi No Ko, parce que je ne veux pas qu’on oublie ce qui lui est arrivé, et combien ces imbéciles qui font cela ne méritent pas de considération.

P.S.2: Mes écrits n’engagent que moi et ne sont pas réutilisables.

P.S.3: La saison est multi recompensée sur Anime Corner. Comme quoi…

P.S.4: Ruby… <3 (elle va tellement vous éblouir dans la saison 3!) . Sinon fuck les spoilers, vous essayez de spoiler des trucs sans les comprendre. Le foreshadowing, ça s’apprend. Y’en a un hénaurme dans le dernier épisode, mais ce sera pour bien plus tard 🙂 . Quand des crétins spoilent un chapitre du manga, ils ont juste zappé que sans contexte, il est mal interprété. Toujours. Je l’ai répété plusieurs fois pour cette raison, Akasaka sensei ment !